HISTOIRE NATURELLE




Place de l’abeille dans la classification

        

          Nom féminin. Insecte social de l'ordre des hyménoptères. Des abeilles fossilisées datant de 25 millions d'année ont été découvertes près de Bonn en Allemagne. les abeilles sont parmi les rares insectes domestiqués par l'homme.
          Le genre Apis comprend cinq espèces : l'abeille géante (Apis dorsata), l'abeille naine (Apis florea), l'abeille indienne (Apis cerana), et l'abeille domestique (apis melifica). On vient de découvrir une cinquième espèce d'abeilles: Apis Laboriosa. Cette espèce présente les particularités de migrer en fonction des saisons et de pouvoir vivre jusqu'à 3500 mètres d'altitude dans les montagnes de l'himalaya.

          Dans nos régions, Apis mellifica est considérée comme l'abeille à miel par excellence. Au sein de cette espèce ont distingue de nombreuses races comme l’abeille noire de Savoie.

Organisation sociale et communication au sein de la ruche

          Chez les abeilles domestiques, la vie sociale tend à la perfection. Les colonies, dont certaines atteignent plusieurs dizaines de milliers d'individus (50000 en moyenne= 5 kg d'abeilles), sont composées de trois  types d'individus.

     

Si vous voulez reconnaître une ouvrière, il existe une solution infaillible. Saisissez l'abeille dans votre main et patientez. Si vous ressentez rapidement une douleur vive, alors il s'agit d'une ouvrière!

         

          Si vous n'avez pas d'ouvrière sous la main, lisez les informations qui suivent.

1. les mâles, ou faux bourdons, qui se distinguent par un corps trapu et velu, des yeux extrêmement développés, l'absence d'aiguillon et une trompe tubulaire courte, impropre à la récolte des aliments ;

2. la femelle féconde, ou reine, unique dans la colonie, remarquable par le développement complet de son appareil reproducteur et par l'importance de son abdomen, si long que les ailes repliées ne le recouvrent que partiellement ;

3. les femelles stériles, ou ouvrièrespourvues d'un long appareil buccal en forme de tube adapté à la récolte du nectar, aux organes reproducteurs rudimentaires.

La colonie vit à l'intérieur d'un nid qui, à l'état sauvage, est la plupart du temps construit dans la fissure d'un tronc d'arbre ou d'un rocher dans lequel les abeilles ouvrières (qui constituent la très grande majorité des individus de la colonie) assument les tâches sociales et assurent la défense de la communauté.

 

Intelligence collective: "l'individu est peu de chose, la société est tout"

 

          Elles confectionnent les rayons de cire, formant de part et d'autre d'un plan vertical deux couches qui se présentent comme une juxtaposition d'alvéoles, remarquables par la régularité globale de leur forme hexagonale. La cire est produite par des glandes cirières situées sous l'abdomen. La cire est mastiquée comme du chewing-gum avant d'être utilisée.

 

40 grammes de cire pourront porter 4 kg de miel. C'est la forme hexagonale des alvéoles qui permet cette prouesse.

                     Certains alvéoles plus grands, souvent moins parfaits dans leur géométrie, sont destinés au développement larvaire des reines ; d'autres, plus petits, sont réservés aux futures ouvrières ; d'autres encore servent au stockage du miel et du pollen. 
          Pour réparer les fissures des alvéoles, les ouvrières utilisent la propolis, substance résineuse qu'elles recueillent sur diverses plantes et en particulier sur les bourgeons de peupliers.
 

NOM DE CHAQUE ABEILLE

REINE

OUVRIERE

FAUX BOURDON

Sexe

Femelle fertile

Femelle stérile

Mâle

Nombre d'individus dans la ruche au printemps

Une seule

40 000 A 50 000

Quelques centaines

Durée de vie

4 A 5 ans

4 A 6 semaines

Une saison

Rôle de chaque abeille

La reproduction

Le travail de la ruche

Fécondation de la reine

Carte d'identité des habitants de la ruche


 


          Peu après sa sortie de l' alvéole, la reine accomplit un ou plusieurs vols nuptiaux au cours desquels elle s'accouple à quelques mâles. Les spermatozoïdes reçus lors des accouplements sont emmagasinés dans un organe particulier, la spermathèque, et constituent une réserve que l'insecte ne renouvellera pas tout au long de son existence.

 

1000 à 3000 oeufs pondus chaque jour par la reine, ce qui équivaut au triple de sa masse corporelle!
Elle peut pondre un oeuf toutes les 30 secondes

 

Une dizaine de jours environ après l'accouplement commence la ponte. Les œufs sont pondus à raison de 1 000 à 3 000 par jour, ce qui représente un total d'un million, voire davantage, au cours d'une existence complète (qui dure de 2 à 4 années alors que l'ouvrière vit six semaines environ pendant l'été et le mâle quelques mois pendant la belle saison).

 

La longévité de la reine serait due à sa nourriture faite exclusivement de gelée royale

          

          Chaque œuf, fécondé ou non, est déposé par la reine dans une alvéole. Les œufs demeurés vierges donneront naissance aux faux bourdons. Des œufs fécondés deviendront, selon l'alimentation des larves, des reines ou des ouvrières. On appelle couvain la surface des cadres occupée par les oeufs, larves et nymphes. Une grande surface est un signe de vitalité.
 

STADE

REINE

OUVRIERE

BOURDON

Oeuf

3

3

3

Larve

5

6

7

Nymphe

8

12

14

Naissance à:

16

21

24 jours

Nombre de jours nécessaires aux occupants de la ruche pour accomplir les étapes de leur développement

          Durant les trois ou quatre premiers jours de vie, toutes les larves sont indistinctement alimentées par les ouvrières de gelée royale, sécrétion hyperprotéique produite par les glandes nourricières.
 

 

NOURRITURE DE LA LARVE

ABEILLES OBTENUES

Oeuf non fécondé (ovule)

Gelée royale puis pollen et miel

Faux-bourdon

Oeuf fécondé

Gelée royale

Reine

Oeuf fécondé

Gelée royale puis pollen et miel

Ouvrière

Influence du régime alimentaire sur la fertilité d'une abeille

 

          Ce régime est, par la suite, uniquement maintenu pour les larves issues d' œufs fécondés et destinées à donner une reine ; les autres larves, futures ouvrières et futurs faux bourdons, sont, pour leur part, nourries de pollen et de miel. Quelques jours avant le terme du développement larvaire (qui comporte plusieurs mues), les alvéoles sont fermés par un opercule de cire ; le développement nymphal dure généralement huit jours pour les reines, dix pour les ouvrières, et quatorze pour les faux bourdons. La première reine qui découpe son opercule tue ses rivales encore à l'intérieur de leur alvéole. Quant à l'ancienne reine, elle quitte généralement la ruche, suivie par de nombreuses ouvrières, et va ailleurs fonder une nouvelle colonie. La jeune reine, devenue maîtresse, effectue à son tour un ou plusieurs vols nuptiaux. 

 

Les faux-bourdons incitent les ouvrières à travailler davantage... un vrai jeu de massacre dans cette société machiste!

 

          Les faux bourdons sont en moyenne 2000 par ruche. Ils sont extrêmement utile à la communauté. Outre la fécondation de la reine, ils accomplissent quelques petites tâches quotidiennes comme la ventilation de la ruche et l'incitation des ouvrières à travailler davantage. Après l'accouplement, le faux-bourdon meurt car son organe reproducteur reste enfoncé dans celui de la reine. S'ils ne participent pas à la reproduction, les faux bourdons, privés de toute autonomie dans la mesure où ils sont incapables de se nourrir seuls, sont chassés de la ruche ou massacrés dès que leur fonction fécondante n'est plus nécessaire. Les ouvrières piquent les pique-assiettes.

 

"Il n'y a pas de sot métier"
Les ouvrières remplissent, par étapes successives, différentes fonctions.

 

         D'abord chargées des tâches ménagères, elles deviennent ensuite (vers le 3e jour) des abeilles nourricières, qui alimentent la reine et les larves. Plus tard (aux environs du 10e jour), elles effectuent leur premier vol tout en s'acquittant de charges nouvelles telles que la confection des rayons, l'élaboration et le stockage du miel ou la ventilation de la ruche. Ce sont les abeilles qui ont inventé la climatisation. Elles récupèrent des gouttes d'eau sur leurs thorax velus. Dans la ruche elles battent des ailes. L'évaporation permet de "produire du froid".   La température doit être maintenue entre 30 et 34 °C. Vers le 20e jour, devenues butineuses, elles sont chargées de recueillir le nectar, le pollen et l'eau. A chaque sortie, elle peut doubler son poids avec du pollen.

 

Elle meurt épuisé à l'âge de 45 jours après avoir parcouru 700 km.

 
AGE DE L'OUVRIERE
De 1 à 10 jours
De 10 à 18 jours
De 18 à 20 jours
De 20 à 45 jours
PROFESSION
- Technicienne de surface: 
elle nettoie les alvéoles
- Nourricière: 
elle distribue la gelée royale aux larves
- Magasinière: stockage du miel et du pollen
- Ventileuse
- Maçonne: construction et réparation des alvéoles de cire
- Gardienne: 
elle garde et défend  la ruche
- Butineuse: 
elle récolte nectar et pollen en visitant les fleurs


 
 

          Les abeilles ont des glandes sécrétant différentes substances odorantes (phéromones). Elles  règlent la vie sociale au sein de la ruche. 

 

 " L'argent n'a pas d'odeur, 
mais le pouvoir (dans la ruche) en a une

 

          Parmi ces substances, celles secrétées par la reine, lui permettent de se faire reconnaître au près des ouvrières qui la nourrissent, cela permet aussi de bloquer le développement des ovaires chez l’ouvrière, de tenir la grappe réunie, de hiérarchiser et de réguler le travail au sein de la colonie. Lorsque la reine meurt ou vieillit, l'absence de message chimique va inciter les ouvrières à élever une nouvelle souveraine dans un alvéole surdimensionné.

          "La reine est morte, vive la reine"

         Une phéromone permet au mâles, lors de la saison d'accouplement, de repérer une reine. 
         L’ouvrière elle aussi a des glandes qui émettent une substance odorante. Une d'entre elle lui permet de parquer un lieu comme un nouveau gîte lors d'un essaimage ou une source de nectar. Cette glande lui permet aussi d'appeler les abeilles d'une même ruche à se rassembler. On les voie parfois sur la face avant ou sur la planche d'envol de la ruche rappelant les abeilles à la colonie. Il existe aussi une phéromone d'alarme chez l’ouvrière. Elle lui permet lorsqu'elle pique une victime de la marquer en même temps d'une odeur. Lorsque les abeilles au alentour sentent cette odeur elles se précipitent sur la victime pour la piquer. 


          Il faut savoir que chez l'abeille le système olfactif se situe dans les antennes. 


          Ce sont les études de Karl von Frisch et de son école qui ont donné accès au " langage " des abeilles, fascinant moyen de communication grâce auquel ces insectes fournissent et captent les informations qui leur permettent de trouver la source de nourriture découverte par l'abeille butineuse. Ce langage consiste en une série de figures (Cliquez sur l'abeille tournante. Elle vous indiquera la voie de la connaissance) exécutées par l'abeille ouvrière, dès son retour à la ruche, destinées à faire comprendre à ses compagnes qu'elle a découvert une source de nourriture particulièrement abondante et nécessitant donc une exploitation collective. Ses compagnes, après avoir compris le message, s'envolent vers l'endroit où se trouve la nourriture, endroit dont elles connaissent désormais précisément la distance et l'orientation par rapport à la ruche. 

"Pour butiner le miel, il ne faut pas que l'abeille reste à la ruche"

Proverbe Québécois

           Pour indiquer la distance à la source, ou plus exactement l'effort à fournir pour y parvenir, l' ouvrière effectue diverses figures : 
          Si la nourriture se trouve à moins de 100 mètres, l'ouvrière exécute une danse circulaire.
          Au-delà de 100 mètres, le renseignement concernant la distance est précisé dans une danse dite " frétillante " : l'abeille, en effet, y exécute à plusieurs reprises une figure ressemblant à un vaste huit, tout en faisant osciller son abdomen.

               La distance entre la nourriture et la ruche se trouve exprimée par le nombre de " huit " exécutés en un temps précis : par exemple, l'insecte exécutera 4 figures complètes en 15 secondes si la distance est de 1 500 mètres. Ce nombre est d'autant moins élevé que la nourriture est plus éloignée. 

l'abeille indique des distances jusqu'à un maximum de 11 kilomètres

 

          Par ce moyen, l'abeille indique des distances jusqu'à un maximum de 11 Kilomètres.
          Mais il reste encore à préciser la direction dans laquelle se trouve la nourriture ; cette information est, elle aussi, contenue dans la danse ; celle-là consiste en un parcours rectiligne effectué à la surface des rayons suspendus verticalement à l'intérieur de la ruche. La direction est donnée par l'angle que forment la verticale et la partie rectiligne du trajet. À la sortie de la ruche, c'est cet angle qui, rapporté à la direction du soleil, déterminera la ligne de vol.

        L'intérieur de la ruche n'étant pas éclairé, c'est par simple contact que les abeilles butineuses vont percevoir le message dansé par l'éclaireuse. Elles se gorgent alors de miel et s'envol en direction du butin annoncé.

Pendant le vol, Les ailes battent 300 fois par seconde, et pourtant il faut à une abeille autant d'énergie pour parcourir 55 mètres en volant que 4 mètres en marchant


        C'est Von frish qui a compris le premier le "langage des abeilles". Il existe un logiciel gratuit permettant de jouer en apprenant le langage des abeilles. Il a été réalisé par un enseignant Grenoblois de Sciences de la vie et de la terre: François Tilquin. Cliquez ici pour le télécharger.


POUR TESTER VOS ACQUIS
SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES OU VOUS AMUSER, CLIQUEZ ICI:

M Mme Melle
nom :
prénom :
e-mail :
Votre message